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Oui, moi aussi j'ai des choses à dire !

SEX AND THE CITY de Michael Patrick (Est-ce utile de se souvenir de son nom ?) King

J’ai adoré. Non vraiment, je suis sincère, les mots me manquent pour dire combien il est indispensable que tout homme aille, si ce n’est déjà fait, voir ce grand moment de cinéma ! Si l’on juge un film à l’aune de la rémanence mentale et thématique qu’il suscite, alors assurément, SEX AND THE CITY est un chef d’œuvre.

En préambule, je dois avouer que je n’étais pas un fidèle de la série initiale, tout juste ai-je vu sans déplaisir, une dizaine d’épisodes aux côtés de mon épouse qui elle, était bien plus fan que je ne l’étais. Á mon sens, cette série tirait son épingle du jeu par le ton résolument moderne usité par les 4 principales actrices. Pour la première fois dans l’univers formaté et aseptisé de la télévision américaine, on nous montrait  que des femmes, en l’occurrence des « working women » profondément ancrées dans leur époque et un milieu urbain, pouvaient parler crûment d’un sujet aussi trivial que les mecs ou le sexe. Une sorte de monologue du vagin populo et chic à la fois ! Mais faut il préciser, ce qui était novateur à la fin des années 90 l’est il encore en 2008 ? Ah, ah…Là je ménage le suspens, faut que je me garde quelques biscuits !

« Décider » d’aller voir SEX AND THE CITY le film, c’est déjà en soi le début de l’expérience filmique ! Ma femme, voyez vous, et ne lui en déplaise, exerce une profession qualifiée d’intellectuelle : Etudes supérieures, école d’histoire de l’art prestigieuse, et enfin un emploi au service culturel d’un musée nationale parisien, bref vous voyez le genre… Vous nappez le tout d’un goût immodéré pour la lecture de roman (1 tous les 3 jours), ainsi qu’une inclinaison certaine pour le BIO et le développement durable, et vous obtenez la parfaite incarnation d’une gauchiste tendance Bobo (Parfait pendant je vous rassure de mon auguste personne !)… Le pouvoir d’achat en moins.

Cette définition a pour but de vous faire comprendre que ma mie, en matière de cinéphilie, aura toujours un penchant naturel pour les films iraniens tournés en super 8, durant 6h30 ! Et racontant la triste histoire d’une famille de paysan qui n’a qu’une galette de terre à manger pour les 3 mois à venir, mais rien pour la faire cuire !  

Bref des films exigeants ! Et puis quelque fois, au milieu de cette punition des sens, vient se glisser un Hugh Grant, un Jude Law, un Bridget Jones ou comme cette fois ci, un SEX AND THE CITY !

Arrivés devant le cinéma, le MK2 Nation, on est déjà devant ce qui semble être un conditionnement mental, que des nanas ! Par 2, par 3, par bus ! Des cheptels de girls “who just want to have fun !”

Je fais 1 mètre 82, 85 kilos, j’suis chauve et basané, j’me sens mal… Vraisemblablement, y a un public cible.

Puis les bandes annonces… Ah non tiens ! Y en a pas… Les filles ne sont pas là pour voir d’autres films, aujourd’hui c’est Carrie ou rien, na ! Par contre des pubs ça y en a ! Pour du parfum, des tampons, des sous-vêtements… Non vraiment là, je commence à me sentir à l’aise !

Et puis enfin, le film tant attendu… 2h25 après (Oui quand même, c’est long, y devait en avoir des choses à dire ! C’est le Seigneur des anneaux version BIBA), je me tourne vers ma femme, impatient d’entendre ce qu’elle a à me dire, et là déjà, elle prend son temps avant de tourner son visage vers moi ; finalement elle le fait…

-C’était sympa, non...

Et là d’un coup, flagrant délit de mauvaise foi ! Car oui ! Inutile de le nier, ce film est d’une bêtise abyssale ! Sous le prétexte fallacieux d’un film fait pour les filles, on a droit à une publicité pour produits de luxe de 2 heures et demi ! On aurait adapté le catalogue de la Redoute en film, c’eût été pareil !

Je suis malheureusement, tristement habitué au placement de produit dans les films, mais c’est la première fois que suis spectateur d’un placement de film au milieu d’une grosse pub ! L’intrigue d’une simplicité confondante (ce qui en soi n’est pas un drame !) est traitée par-dessous la jambe ! Combien ces protagonistes qui n’ont rien d’autre à foutre de leurs vies que d’acheter des chaussures à 400 dollars,  auraient gagné comme temps si ils s’étaient parlés comme on le fait généralement dans  la vraie vie ! Mais parler, ça prend du temps quand t’essaie tes robes de marié de grand couturier, en n’omettant jamais de citer la marque, tout cela pendant 5 minutes ! (Du jamais vu de mémoire de spectateur ! Même à Culture pub, y z’aurait pas osé !)    

Le bonheur c’est simple comme un sac Vuitton isn’t it ? Tu parles d’une compensation toi… Mais faut bien ça, quand t’as du mal à retrouver ton love… Pourtant, ceux qui ont vu le film, sauront qu’il est pas dur à trouver, il est accroché aux clés de la grosse noire qu’a tout compris à la vie ! Le méchant mâle : Mr Big, charismatique comme un poulpe, est évacué du film passé son hésitation à se marier avec la greluche anorexique qui pense qu’à sa penderie, (Vilain, tu passeras ton nouvel an tout seul à bouffer du homard pour qu’on voit bien comment t’en chie !) pour revenir tout contrit dans les 3 dernières minutes du film, et avoir un beau mariage de prolo au Flunch ! (Tellement trendy this year !)

Et puis quand au reste de l’équipe, et bah je crois qu’elles ont des problèmes…Enfin je crois ? Samantha ne baise plus assez donc elle mange, Charlotte…ça va bien, ah non ! Á un moment, elle a des troubles gastriques et ça c’est rigolo… Et quand à Miranda, c’est encore la mieux lotie, elle semble avoir un semblant de travail et un semblant de vie « normal » ! C’est encore à ce personnage auquel on s’identifie le plus, tant on a rien à manger dans ce film… C’est le régime Bradshaw, faut pas manger sinon tu rentres plus dans ta robe ! Elle de son côté, il lui arrive de ces choses, à un moment, tenez vous bien, elle prend le métro ! Pourquoi, ils n’y ont pas pensé pour Indy, c’est l’aventure, le métro… Oh mon dieu !

Le tout est emballé dans une réalisation comme on en fait plus ! (Mais y a une raison pour ça !) Carrie pleure face à la mer ; elle est triste…Elle veut y croire au love, alors elle écoute ses messages, non c’est trop dur, trop tôt…Vite se débarrasser du passé, et surtout du portable, zou je le lance le portable ! (De toutes façons, l’environnement, l’écologie, le prix que ça coûte, je m’en fous, je suis pété de thunes !) Gros plan sur le portable qui tombe emporté par le ressac de la mer du Mexique… Mise en scène inspirée.

Le plus consternant dans ce film reste tout de même la mauvaise foi que suscite ce film chez la gente féminine, combien de fois, amis hommes qui me lisez, l’être aimée ne s’est il déchaîné contre un film d’action (autrement moins mauvais que cette croûte) auquel on l’avait plus ou moins traîné ! C’est vrai des films de seconde zone, on en a vu, on en a même aimé mais là quand même, mesdemoiselles, votre sens critique habituellement si aiguisé ne peut être à ce point anesthésié devant les scories de ce film.

D’autant que je ne vous raconte pas l’image de la femme à laquelle vous souscrivez  en défendant ce film : Mon rêve, c’est dépenser du fric en fringue de luxe, baiser comme un lapin, me marier et faire des gosses !

Mais peut être est ce moi qui a une image trop haute de la femme ? Peut être suis-je dans l’erreur, et la vérité qui m’est apparue dans ce film est trop aveuglante pour que je la regarde bien en face… Dans ce cas, pardonnez moi pour mes propos mesdames, j’imaginais que finalement, vous valiez mieux que nous.

Néanmoins, je le répète, j’ai adoré… Pourquoi me direz vous, et bien messieurs, tout simplement parce qu’après vous avoir infligé ce film, madame taraudée par la culpabilité, acceptera de voir ce que vous voulez !

Elle est pas belle la vie ?

Hé,hé !

Á demain pour Speed Racer !

PS : Julie, calme toi surtout, c’est mauvais pour tes révisions-)



Posté par Fred le 19 Jun 2008 12:56 pm

par Julie - premier mouvement @ 19 Jun 2008 08:14 pm
Hein ? Mais comment ? Quoi ? Je m'insurge ! On ne t'avait pas dit que ce film allait être une pub géante ?

Forcément, comment veux-tu, sans être prévenu... le choc a dû être grand, je te plains.

Non, ok, en vrai, mon premier mouvement a été : l'infâme suppôt de satan, il a fait exprès. Et là je me suis dit "ma fille, tu es en train de passer pour une décérébrée de classe mondiale, potentiellement anorexique et franchement border line question consommation, c'est MAL.".

Or donc j'ai réfléchi, et oui, il y a un deuxième mouvement.
par Julie - deuxième mouvement @ 19 Jun 2008 08:16 pm
(on a les vengeances qu'on mérite)


Après, je me suis dit que je pouvais pas non plus opiner vigoureusement en disant "mais voui, mon brave môssieur, farpaitement, ce film est une daube intersidérale" : en général, la crédibilité des gens en prend un coup, quand on défend un film à cor et à cris pour le descendre en flammes dès la première critique.

(on ne devrait jamais rien défendre à cor et à cris avant d'avoir l'avis des gens - note pour plus tard : ta gueule, Julie)

Donc j'ai réfléchi et oui, il y aura un troisième mouvement.

(bien fait pour toi, fallait pas me provoquer)
par Julie - troisième mouvement @ 19 Jun 2008 08:22 pm
Bon, allez, j'ai pitié, je te livre mon vrai sentiment.

Je n'avais pas été déçue au moment même où j'étais allée voir le film : j'y allais pour voir des belles sapes, des beaux messieurs, de belles chaussures et possiblement une intrigue minable mais fifille. D'où mon absence de déception, le contrat étant rempli.

Si j'avais voulu voir un film de fille avec un peu de classe, je sais pas, j'aurais loué Little Miss Sunshine, par exemple.

Mais là non.

En plus, j'aime les belles sapes et les belles chaussures que jamais de ma vie je pourrai me payer ; comme disent mes élèves, c'est mon kiff.

Par contre, là où le bât blesse, c'est pas tant la pub, l'absence d'intrigue ou le charisme de Big (han mon dieu comme il est pas beau dans ce film - pardon, la greluche se réveille) ; c'est en fait dans le décalage que tu soulignes entre les années 90 et maintenant.

Ce qui était nouveau ne l'est plus vraiment, il n'y a qu'à voir d'autres séries genre Californication (que je n'ai jamais vue, donc je peux bien en parler) ou The L World (que je déteste, donc je serai très objective) !

Mais je me fais longue, il va me falloir un autre commentaire.

(hin hin hin)
par Julie - sera-ce la fin ? @ 19 Jun 2008 08:30 pm
Tout ça pour dire que j'ai adoré cette vitrine en mouvement parce que c'est mon kiff (je me rajeunis, ça marche, là ?), mais que je suis quand même pas blondo-anorexico-dépensièro-maniaco-compulsi
ve au point de pas me rendre compte que j'ai vu une merde.

L'honneur est sauf.

Et franchement, je m'attendais à une belle descente en flammes, j'applaudis des deux mains : quand j'aurai trouvé de quoi en faier autant sur un film de mecs, promis, je me lâche.

Par contre, je suis pas convaincue par ta dernière phrase : même si mon gentil mari m'accompagne voir Sex and the City, il est absolument hors de question que je mette en péril mon intégrité de décérébrée occasionnelle pour l'accompagner lui ou qui que ce soit voir Speed Racer.
D'abord passque ça a l'air gerbant, ensuite parce que ça a aussi l'air nase (ouais, j'ai des avis nuancés et argumentés, surtout en période de révisions) et enfin parce que la culpabilité, ça marche pas avec moi.

(et Ruines non plus j'irai pas le voir, ça fait peur, chui sûre)
par hb @ 01 Jul 2008 04:07 pm
angry
depuis la galaxie des bobos, bio et cultureux tout en étant sans le sou (tous les défauts décidement), je tiens à rétablir quelques vérités que l'auteur de la critique a volontairement falsifié ce qui atteste de la fiabilité de ses propos:
1. tu devrais me remercier à deux genoux de t’avoir traîné voir ce film puisqu’il t’a fourni un sujet de critique facile
2. il y avait trois clampins (bon d'accord clampines) dans la salle et non pas des bus entiers de donzelles décérébrées
3. il y a eu des bandes annonces ( des films pour filles peut-être mais quand même)
4. ce film est sans intérêt on est d'accord (mais qui lui consacre une chronique de + de 100 lignes) mais je ne compte plus les navets intersidéraux que non seulement tu m'as traîné voir et qu'en plus tu as acheté en DVD (haha!!)
5. Je dois reconnaître être beaucoup plus tolérante aux navets pour filles qu'aux navets pour garçons (genre Iron Man où le type passe deux heures à se fabriquer une armure qu'elle est trop bien et qu'elle brille la nuit) ceci dit je préfère 100 000 fois l'acteur d'Iron Man dont le nom m'échappe à MR Big...
allez sans rancune!


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