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Oui, moi aussi j'ai des choses à dire !

INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRANE DE CRISTAL

(A ne pas lire si vous n’avez pas vu le film ou si c’est votre film préféré cette année-)

INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRANE DE CRISTAL de Stephen Spielberg et (kof-kof !) Georges Lucas…

Déjà à ce stade, on sait que le titre du dernier opus des aventures du professeur Jones, doit sa paternité à sieur Lucas… En effet depuis quelques années déjà, le mogul de Lucasfilm n’a pas son pareil pour trouver des titres de films dignes de figurer sur la jaquette DVD de nanar de série Z ! La menace fantôme ! Ouh, que ça fait peur ! L’attaque des clones ! Est-ce que ça serait sur des clones qui vont nous attaquer ? La revanche du Sith ? Ah ? Là je vois pas…

Et donc aujourd’hui, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal… Qui laisse assez peu de doutes quand au sujet de ce film, en effet, on sait tout de suite qu’on va pas voir la révolte ouvrière des travaillistes ouzbek en 1918.

Georges Lucas a été bercé depuis sa plus tendre enfance par l’art séquentiel ou les pulp’s bon marché, et c’est dans cette tradition et dans cet hommage aux héros de son enfance qu’il inscrit ses personnages filmiques. C’est pourquoi à bien des égards, on peut ressentir une forme de kitsch plus ou moins assumé à la vue de ses réalisations. Cependant, monsieur Lucas, ça n’excuse pas tout !

Avant d’aller plus loin, je dois vous dire que je fais parti de cette caste que l’on nomme : Les Geeks ! Des passionnés de culture parallèle (parallèle à quoi ? On ne sait pas, mais c’est le terme consacré.) qui peuvent ergoter pendant des heures sur l’univers Marvel, DC, Lord of the rings, Warcraft ou  encore la japanimation. Et à cet égard, Indiana Jones fait parti de notre Panthéon personnel, au même titre que le Hector ou le Jason antique ! Il va de soi que comme tout Geek qui se respecte, j’étais avide et enchanté d’avoir droit à un nouvel épisode du doctor Jones ! Et pourtant, déception…J’ai beau retourner le sujet dans tous les sens ; c’est le sentiment qui prédomine. Tout autre justification serait, il faut être honnête, de l’hypocrisie de ma part ! Une envie toute humaine de faire en sorte que ce héros échappe à l’esprit critique cinéphile impartiale et implacable avec lequel j’analyse le reste de la production cinématographique…

Indy 4 commence bien, même très bien. L’introduction du mythe Jones, tout comme la poursuite qui s’ensuit sont excellentes. Une fois de plus, on ne peut que saluer les choix de mise en scène de Spielberg, qui  nous démontre qu’il commence souvent à un niveau où tellement d’autres n’arriveront jamais. Harrison Ford semble même ressuscité en terme de comédie, tant ses derniers films étaient une preuve qu’ « en vrai, il voulait être charpentier et non pas acteur ! »

Cate Blanchett, impeccable en maîtresse domina bolchevique… Ah Cate, quel femme ! (Oui je l’aime beaucoup, ça se voit ?) Bref que du bon quoi…Et pourtant, arrive ce qui devait arriver le fils d’Indy…Et dés lors, le daron qui est le seul à ne pas le savoir qu’il est père, devient le passager de son propre film. Ça se traduit par la première course poursuite en moto un peu molle du genou, où Indy pour la première fois dans son histoire, subit l’action et n’en n’est plus l’instigateur.

Á ce stade j’ai commencé à me dire, y a un truc qui cloche.

Et j’en ai eu la confirmation dans la scène du tombeau où père et fils découvrent les fameux crâne de cristal, à peine incommodés par des ninjas péruviens amateurs de capoeïra dont on se demande ce qu’ils foutaient là ! C’est pas le manque de crédibilité qui m’a gêné, loin s’en faut, je ne suis pas un ayatollah du réalisme au cinéma ; mais tout simplement l’explication de plus de 4 minutes qui entoure l’existence et l’histoire de ces crânes. Je m’explique, Indiana Jones est un pur produit de cinéma…Tout comme James Bond d’ailleurs, il n’existe que dans le mouvement, l’action, il se raconte et se dévoile par le corps et non la tête. On le voit d’ailleurs très bien dans les précédents films, il ne peut et ne doit surtout pas rester en place pour palabrer au sujet de crâne dont on sait pertinemment qu’ils doivent retourner dans leur royaume, c’est dit dans le titre Bon sang ! Ce professeur d’archéologie qui s’enfuie par la fenêtre de son école anglaise étriquée au début de l’Arche perdue, c’est Indiana Jones ! La cavalcade effrénée du Temple maudit, c’est Indiana Jones ! Fusillades, voiture conduite par Demi Lune (Le véritable héritier selon moi d’Indy et non pas ce Mutt qui débarque d’on ne sait où…), avion, bateau pneumatique, chutes d’eau, balade en éléphant, tout ça en moins de 20 minutes de film ! Ça c’est Indiana Jones ! Et si vous ne me croyez pas, regardez de nouveau les autres films et vous constaterez aisément que le rythme a changé…Oui je sais, Indy a vieilli, c’est logique que ça aille moins vite ! C’est vrai mais c’est dommageable pour le personnage. Je préférai largement le voir s’éloigner dans le soleil couchant aux côtés de son père et de Salah, galopant vers d’autres aventures qui ne germeraient plus que dans nos imaginaires collectifs, à la fin de la Dernière Croisade. Plutôt que de le voir se marier avec une Marion Ravenwood (Karen Allen extatique, rien n’est grave, j’ai la banane, j’ai retrouvé plein de potes et j’ai du boulot), ombre d’elle-même, tout ça en annonçant un éventuel passage de relais à un Mutt Henry Jones Junior 3ème du nom, dont pour ma part je me fous comme de mon dernier yaourt !

Dans les contes de fée, on n’a pas envie de savoir comment vont terminer le prince et la princesse après le nœud de l’histoire, et bien moi c’est pareil avec Indy ! Je veux pas le voir avec du bide, des lunettes triple foyer en train de dire à ce fils imposé : « De mon temps… » Ah non ! Et pourtant c’est vers ça que ça va selon les dernières déclarations de Lucas !

Quand au moment de bravoure du film, la poursuite en jeep, bien qu’admirablement réalisé et découpée, quelle dommage qu’elle ait été sacrifiée sur l’autel du tout numérique ! Il faut le dire et le redire, on voit très clairement que c’est pour du faux ! Ça ne me gène pas quand il s’agit de Gollum ou de Hulk, mais quand ce sont des êtres de chairs et de sang bien tangible, là par contre… La poursuite en char de la Dernière Croisade n’avait pas une once de CGI et pourtant quelle maestria ! Et si c’était pour que Mutt puisse jouer à Tarzan avec des ouistitis numériques, je crois sincèrement qu’on aurait pu s’en passer. De la même manière, les fourmis rouge qui se font la courte échelle pour bouffer du communiste haut perché, ça le fait si on a prit la même drogue que celui qui a écrit la scène ! Par malchance j’étais à jeun…

Je passe sur ce final typiquement Spielbergien, où Stephen se cannibalise lui-même, ou sur cet agent triple qu’on voit tellement venir qu’on se dit, « Non c’est pas possible ! Va y avoir une surprise, ça peut pas être lui, c’est tellement gros ! » Et bah si, c’est lui, la surprise c’est que y a pas de surprise ; c’est triste…

Voilà, j’y croyais avant, j’y ai cru pendant, mais je ne peux pas continuer d’y croire, je vais me regarder La Dernière Croisade en imaginant que c’était ça la fin d’Indy…

Á lundi pour Sex and the City…


Posté par Fred le 13 Jun 2008 01:09 pm

par Julie @ 15 Jun 2008 07:48 pm
Bin alors ? Je m'attendais à bien pire !

(bon, ça va, en même temps ça me permet de ne pas trop passer pour une inculte aux goûts douteux).

Ce qui est bien, c'est qu'on est d'accord sur Mutt et les ouistitis. Et le "tout faux". Et sur Marion dont on cherche encore l'utilité et l'intérêt.

Mais en dehors de ça, sérieux ! Le frigo salut-je-suis-un-abri-anti-atomique dès le début du film signifiait clairement "attention les mecs : croire à ce qu'on verra est difficilement croyable..." et ça tient ses promesses.

Sans être vraiment un vrai Indy mais bien une vraie resuçée, on passe un bon moment. Quand même ?
par Julie - one more time @ 15 Jun 2008 07:51 pm
Ah, et pour Sex and the City, va falloir faire preuve de tact et de délicatesse : tu t'adresses à un public essentiellement féminin, donc subjectf, sensible et de mauvaise foi.

De plus, je te soupçonne de ne pas pouvoir faire plus de 3 pas dans la paire absolument sompteuse de Manolo Blahnik qu'on voit dedans (la bleue, là, tsais), et qu'en plus tu t'en fous, alors, hein, non mais.

(ceci était le cri préventif de la fan de base, féminine, subjective et de mauvaise foi.)
par Eagle @ 15 Jun 2008 07:52 pm
C'est toujours pareil avec les suite d'il y a 20 ans... on a du mal a croire que notre héros ait pu vieillir comme on l'a fait, qu'il est resté jeune et tout et tout... ben non... lui aussi il vieilli... spielberg ou indy ? ou les deux...
Mais j'me suis bien marré quand même !


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